Comment surmonter une épreuve de la vie ?

28/09/2022

Deuil, maladie, accident… la vie comporte toujours son lot d’épreuves et de défis. Chacun est plus ou moins armé pour faire face… Il faut aussi savoir demander de l’aide, que ce soit à nos proches ou à des associations, et savoir, quand il le faut, pouvoir se montrer résilient. Nous ne sommes pas égaux face aux épreuves de la vie. Nous connaissons tous des exemples de gens qui se sont relevés plusieurs fois sous les coups du sort et d’autres qui ont été définitivement abattus au premier échec.

 

Pourquoi avons-nous plus ou moins de force face aux épreuves ?

Chacun réagit différemment face aux défis et aux difficultés de la vie. Le pire serait de porter un jugement moral sur ces différences, de décréter que les premiers sont courageux et pas les autres. D’autant que la même personne peut faire preuve d’adversité dans une circonstance et se révéler plus faible dans une autre. Ce n’est pas grave.

Un tel qui a su affronter le cancer s’écroulera peut-être si on le licencie… Pourtant, sa vie n’est pas en danger. Mais les représentations qu’il se fait de la situation, du chômage, du statut social par le travail peuvent faire du licenciement un événement très anxiogène pour lui ou qui porte atteinte à son image de soi…

Nos fragilités sont liées à notre personnalité, à des forces et faiblesses façonnées par notre éducation et nos expériences de la vie. La capacité de chacun à surmonter une épreuve est donc imprédictible…

 

Comment faire face à une épreuve difficile ou aux difficultés de la vie ?

Voici quelques conseils que vous pouvez essayer de suivre.

  • Essayer de ne pas se sentir responsable ou coupable de la situation. Après le décès d’une personne par longue maladie par exemple, on voit souvent les proches se reprocher de ne pas avoir su dire tel mot, donner un verre d’eau… Le moindre détail devient obsédant et la personne finit par se sentir coupable du cancer d’un proche. C’est un glissement fréquent lors des deuils insurmontés, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire ;
  • Essayer de ne pas se réfugier, ou seulement temporairement, dans une identité de victime ;
  • Identifier des peurs souvent déformées par la douleur. La perte d’un être cher, dont vous êtes remis, a éveillé une profonde peur de la mort ; une rupture amoureuse ravive en fait un sentiment d’abandon qui s’est produit dans l’enfance, la maladie grave d’un proche a déclenché une peur panique de tomber malade… Chercher à identifier le chagrin qui se cache parfois sous le chagrin, pour essayer de l’apaiser aussi. La connaissance de soi aide à surmonter un moment difficile ;
  • Pardonner quand c’est possible, refuser de pardonner l’impardonnable sous la pression (sociale ou familiale), mais surtout toujours demander justice quand il y a lieu (porter plainte pour un viol par exemple). C’est le premier pas vers le chemin du bonheur.

 

Surmonter une épreuve : ce que la résilience nous enseigne

La résilience est un phénomène psychique double qui recouvre à la fois la capacité de résister à un traumatisme, et celle de se reconstruire ensuite. Mais elle est un véritable défi. Décrite par le psychiatre Boris Cyrulnik, notamment à partir de l’observation d’enfants ayant survécu aux camps de concentration, la résilience, concept souvent mal compris n’est ni une guérison ni la négation de ce qui est advenu.

C’est une façon de “faire avec“ et de continuer malgré tout. Le point que chacun peut retenir, c’est que la résilience s’opère toujours à partir d’un appui, une “personne ressource“, une tradition culturelle qui valorise la parole… des éléments minimes parfois mais qui permettent à l’individu de garder la notion de soi et de son humanité, de ne pas se perdre – au sens propre – dans la souffrance.

Un des enseignements à tirer des travaux de Boris Cyrulnik, c’est que nous pouvons tous être des facteurs de résilience pour les personnes en souffrance que nous rencontrons, qu’il n’est jamais inutile de prononcer les mots qui restituent à l’autre son identité au-delà du malheur… pour un jour retrouver la possibilité du bonheur.

 

L’importance de savoir demander de l’aide lors d’un moment difficile

Mais quand appeler à l’aide ? À partir de quand puis-je m‘autoriser à demander de l’aide ? La question est mal posée, car la réponse est “toujours“. Petit ou grand problème, peu importe, seul le recul vous permettra de juger ce que vous avez traversé, ce qui est important c’est de ne pas rester seul avec ses problèmes et sa souffrance. Sinon, elle vous mine.

Demander de l’aide, c’est se tourner vers ses proches quand c’est possible (quand le proche est en mesure d’aider et de ne pas s’écrouler à son tour par exemple) et ce n’est pas forcément demander beaucoup. Un peu d’écoute suffit souvent. Ce n’est pas de la force que de vouloir affronter une situation seul, c’est au contraire se refuser un accès à une source d’énergie, par orgueil bien souvent. En effet, le simple fait de se confier est déjà un état d’esprit, une démarche active, une réaction, le contraire de l’anéantissement.

 

Parler pour surmonter les épreuves et les « priorités » de la vie

Quand les proches sont loin ou disparus, quand ils sont fragiles eux-mêmes, il ne faut pas hésiter à se tourner vers le milieu associatif lorsqu’on traverse une épreuve de vie difficile. Ou encore vers les groupes de parole, les associations de malades…

Le premier pas est peut-être plus facile aujourd’hui puisqu’il peut se faire de façon anonyme par le biais de forum Internet, d’appels sur une ligne téléphonique dédiée. Souvent, ces personnes sont présentes car elles ont vécu des choses similaires à l’épreuve que nous traversons. Elles ont ressenti la douleur que nous ressentons. Et un jour, elles s’en sont sorties.

Enfin, il ne faut jamais s’interdire de demander l’aide d’un spécialiste : médecin, psychologue, psychothérapeute… Ils seront disponibles pour écouter vos problèmes et vos souffrances.

Vous pouvez choisir d’écrire au lieu de parler, et d’exprimer votre souffrance à travers l’écriture, C’est un excellent remède lorsqu’on traverse une période compliquée, que l’on est triste ou que l’on souffre, sans avoir forcément envie de parler. Cela permet d’évacuer ses pensées et de prendre du recul par rapport à ces dernières, en les relisant plus tard. De plus, écrire entraîne une action, un agissement concret, et vous sort de la passivité.

En résumé : nous connaissons toutes et tous des moments difficiles. C’est le propre de l’existence. Pour s’en sortir, il faut essayer, sans cesse. Essayer de faire preuve de résilience, d’être capable de rebondir, se dépasser et se reconstruire, se réinventer. Accéder à un nouveau statut, où nous sommes plus forts, plus expérimentés, plus lucides de nos forces et nos faiblesses. Et surtout, essayer de demander de l’aide à des proches ou des professionnels, sans avoir honte.

 

L’article complet sur : https://www.santemagazine.fr/psycho-sexo/psycho/surmonter-une-epreuve-en-demandant-de-laide-176654

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